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MONDIALISATION: RESSOURCES ET ACTEURS
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Changement global, croissance et institutions
La question des impacts du changement climatique sur les variables économiques et les institutions est l’une des pistes de recherche qui sera approfondie au cours de ce quinquennal, dans le prolongement des travaux mobilisant mathématique financière et économétrie déjà menés par S. Goutte, sur des horizons temporels longs (1500-1800) sur l’impact des périodes glaciaires sur la croissance, les migrations, la famine ou les guerres (Damette et Goutte, 2020).
Une déclinaison sectorielle de cette thématique repose sur la prise en compte des impacts du changement global sur les dynamiques des pêcheries artisanales, des agricultures paysannes et pastorales des pays du Sud qui constituent un enjeu social, économique et environnemental majeur (Morand et al., 2012).
Stratégies des firmes multinationales et environnement
Une déclinaison particulière de cette thématique porte sur les Stratégies des firmes internationales en matière d’environnement (Ben Kheder et Zugravu-Soilita, 2012 ; Zugravu-Soilita, 2017). Ainsi, les stratégies des firmes internationales en matière d’environnement seront abordées à partir de l’analyse des Investissements Directs Etrangers (IDE). Notre objectif premier est d’étudier empiriquement l’existence et la conditionnalité des effets les plus controversés des IDE sur la pollution (de l’air et de l’eau) dans le pays d’accueil, à savoir les hypothèses Pollution Haven, Factor Endowments et Pollution Halo. Le second objectif consiste à analyser empiriquement l’impact des IDE « verts » sur la qualité environnementale du pays d’accueil, globalement et plus spécialement dans des zones géographiques dans lesquelles SOURCE a des projets de recherche en cours. Enfin, nos travaux empiriques liant le commerce international de « biens environnementaux » à l’émission de gaz à effet de serre, s’insèrent dans la vaste littérature académique sur les enjeux climatiques liés à la mondialisation des échanges commerciaux (Zugravu-Soilita, 2018 et 2019).
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CONFLITS : GOUVERNANCE, INSTITUTIONS ET INEGALITES
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SOURCE abordera la question des conflits à travers quatre dimensions principales : l’opposition égalité/équité ; le rôle des institutions dans les conflits (par référence aux économies extractives) ; la tension indépendance-souveraineté ; l’analyse du choix social par référence aux modalités des élections aux USA.
Les conflits de normes et les oppositions éthiques qui traversent les débats sur l’environnement et le développement ont été popularisés par l'œuvre de Rawls : égalité/équité, inégalités acceptables/inégalités inacceptables (Hawi, 2015). Les inégalités formant système, l’idée d'une dichotomie quasi naturelle entre des inégalités dites inacceptables et d'autres qui seraient acceptables est repoussée. Ces grilles d’analyse seront déclinées, à travers des collaborations avec plusieurs chercheurs au sein de SOURCE (Ballet, Koffi, Kouadio, 2018 ; Dubois et al., 2020), depuis l’analyse du lien entre inégalités et politiques publiques (éducation, emploi, logement, environnement, territoire, accès au soin, etc.) jusqu’à la question des inégalités dans les institutions et systèmes politiques (démocratie, décision collective, appropriation). L’application du principe de responsabilité partagée à la gestion des écosystèmes marins (Cordier, Poitelon et al, 2018), constitue l’une de nos pistes de recherche sur la mise en œuvre d’une répartition juste des coûts environnementaux entre les acteurs économiques.
La capacité à éviter les conflits, ou à les gérer est, en partie, liée à la nature des institutions, c’est-à-dire aux modalités d’organisations formelle et informelle des activités productives. Une piste de travail que nous poursuivrons implique de croiser les indicateurs de qualité des institutions avec les conflits. De « bonnes » institutions sont-elles une condition pour réduire les violences politiques (Cartier-Bresson, 2019) ? Les travaux menés sur l’impact de la corruption et des règles constitutionnelles sur les trajectoires historiques de développement seront approfondis (Keneck Massil, 2019).
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TERRITOIRES : SOCIO-ECOSYSTEMES ET PATRIMOINE
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Les territoires constituent l’échelle méso des questionnements sur la soutenabilité et la résilience. Cette échelle est abordée selon une approche pluridisciplinaire (patrimoine, tourisme, insularité), et interdisciplinaire (socio-écosystèmes).
Territoires à valoriser : patrimoine, tourisme et insularité
Les chercheurs de SOURCE ont acquis une certaine reconnaissance (voir bilan) sur l’analyse de la soutenabilité du patrimoine, et les suites de leurs travaux sur les dimensions environnementales et matérielles conduisent à aborder aussi pour le prochain quinquennal les dimensions immatérielles (santé et capital humain, capital culturel en tribu). Le tourisme, qui représente une voie privilégiée de valorisation du patrimoine et des territoires, continuera de représenter une voie d’entrée de nos recherches sur cette thématique.
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REDUIRE LA VULNERABILITE ET RENFORCER LA RESILIENCE : DEFI DE LA MESUREA CELUUI DE LA DEFINITION DE POLITIQUES EFFICIENTES
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De nombreux pays de la zone tropicale sont exposées à des aléas liés à l’environnement du fait de leur localisation géographique qui se transforment parfois en catastrophes en fonction aussi de leurs institutions et de leurs caractéristiques socio-économiques. Les cyclones, les inondations, les sécheresses et les séismes sont parmi les chocs les plus communément observés. La gouvernance de ces risques soulève des questions dès lors qu’il s’agit de trouver une articulation avec une politique de développement (Randrianalijaona, 2019).
Avec les petits Etats et petites économies insulaires (PEI) on dispose d’un terrain privilégié pour l’étude de la vulnérabilité et de la résilience à l’échelle méso et macro. En effet, ces PEI sont, pour beaucoup d’entre eux, fortement exposés à des catastrophes naturelles et à des chocs économiques (par suite de leur petite taille et de leur spécialisation sectorielle) et ils doivent ensuite mobiliser rapidement leurs ressources pour trouver des trajectoires soutenables de développement. Cette thématique de l'adaptation ex-post aux chocs, de la résilience territoriale, et du relèvement post-catastrophe des petites îles (Caraïbes, avec un focus sur Saint Barthélémy et Saint Martin), est portée par le programme Relev financé par l'ANR sur la période mars 2018- septembre 2022 (N. Pottier). L'anticipation de la gestion des catastrophes naturelles dans les politiques publiques est étudiée dans le cadre d'une approche intégrée et transdisciplinaire, entre autres, autour du relèvement des populations et des institutions (Jouannic G. et al., 2020). Le programme POLIR mobilisera également les compétences des chercheurs de SOURCE dans l’analyse de la résilience des pays de petites économies insulaires face à la COVID.
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