Dispositif de partenariat avec les Suds

JEAI : Phytoremédiation des métaux lourds (PhytoMet)

Pays : Maroc

Région : Moyen-Orient et Afrique du Nord

Année de création : 2018

Fin de soutien IRD : 2020

Objectifs scientifiques et projet de recherche

Le Maroc est connu par ses nombreux sites miniers dont plusieurs sites d’extraction de métaux. Leur exploitation durant plusieurs décennies a entraîné l’accumulation de milliers de tonnes de résidus pour la plupart abandonnés à l'air libre. Ces résidus, riches en métaux lourds potentiellement fortement toxiques, sont à l'origine de problèmes environnementaux et de santé publique. De plus, en raison d’un couvert végétal épars et peu abondant et d’une érosion très active dans ces régions semi-arides à arides, les métaux sont dispersés ainsi à plusieurs kilomètres des sites d’origine, par le vent et par le ruissellement des eaux de surface vers les régions habitées avoisinantes. La contamination est alors aggravée, plus dévastateur et difficile à contrôler. Dans une démarche de réduction/mitigation de la contamination et de protection de ces environnements, la mise en place d'une approche de phytoréhabilitation (phytoremédiation) de ces sites pollués demeure nécessaire afin de limiter les risques engendrés pour la biodiversité et la santé de l'homme. Cependant, à l’heure actuelle, le principal obstacle au développement de la phytoremédiation réside dans le faible nombre d’espèces potentiellement utilisables à l’échelle industrielle, la faible biomasse des plantes utilisées, ainsi que le manque en connaissances des mécanismes physiologiques et du déterminisme génétique de la tolérance et de l’hyperaccumulation des métaux. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet, qui a pour objectifs : - Caractériser les environnements et les substrats dans plusieurs zones minières au Maroc (Kettara (Marrakech) et Aouli-Zaida-Mibleden). - Explorer et caractériser la flore des zones contaminées par les métaux. - Etudier la réponse des plantes aux stress métalliques de point de vue morphologique et physiologique. - Identifier les bases moléculaires de la tolérance et l’accumulation des métaux lourds chez les plantes. - Développer des stratégies de réhabilitation (essai pilote) de ces sites par phytoremédiation. - Encourager le transfert de procédés et d’expertise et valoriser l’expertise.

Unités IRD impliquées

  • Département Dynamiques internes et de surface des continents (DISCO)

Institutions membres

UM5 : Université Mohammed V - Rabat

Responsable(s)

x

Disciplines scientifiques

Sciences de la Terre et de l'univers, espace

Thématiques de recherche

Notre projet s’intègre dans une stratégie globale qui vise à corriger les effets négatifs de l’exploitation minière et s’inscrit dans les objectifs du développement durable adoptés par les Nations Unis en 2015 qui visent à garantir la bonne santé et le bien-être, l’accès à l’eau salubre et la protection de la faune terrestre et aquatique. Ainsi, dans une démarche de protection de ces environnements et des organismes vivants dans plusieurs sites miniers du Maroc, la mise en place d'une approche de phytoremédiation et de réhabilitation de ces sites pollués demeure nécessaire afin de limiter les risques que peuvent engendrer la contamination des sols pour la biodiversité et la santé de l'homme. A l’heure actuelle, le principal obstacle au développement de la phytoremédiation réside dans le faible nombre d’espèces potentiellement utilisables à l’échelle industrielle, la faible biomasse des plantes utilisées, ainsi que le manque en connaissances des mécanismes physiologiques et du déterminisme génétique de la tolérance et de l’hyperaccumulation des métaux. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre projet, qui a pour objectifs : 1) Caractérisation de la contamination des substrats et des environnements pollués dans plusieurs zones minières au Maroc (Kettara-Marrakech, Aouli-Mibladen-Zeıda…). 2) Exploration et caractérisation de la flore des zones contaminées par les métaux : Réalisation d’une étude détaillée et comparative de la flore des déblais miniers au niveau des sites miniers. 3) Sélection et caractérisation physiologique des plantes candidates pour la phytoremédiation : Etude de la réponse des plantes aux stress métalliques de point de vue morphologique et physiologique. 4) Identification des bases moléculaires de la tolérance aux métaux lourds chez les plantes en vue de valoriser les ressources génétiques naturelles et d’optimiser leur utilisation pour la réhabilitation et la revalorisation des sols. 5) Développement des stratégies de réhabilitation de ces sites par phytoremédiation : réalisation des essais de revégétalisation à l’échelle du laboratoire et de station pilote édifiée sur place.

Département scientifique Structure Implication
Département Dynamiques internes et de surface des continents (DISCO) CEREGE Porteuses principales