Dispositif de partenariat avec les Suds
JEAI : Microbiome, thOn et SANté en côte d'ivoirE (MOSANE)
Département Océans, climat et ressources
(DEPARTEMENT OCEANS)
Pays : Côte d'Ivoire
Région : Afrique de l'Ouest et Centrale
Année de création : 2019
Fin de soutien IRD : 2021
Objectifs scientifiques et projet de recherche
Le poisson constitue la première source de protéines animales pour la population ivoirienne et représente aussi une valeur économique considérable liée au secteur de la pêche, notamment thonière. Protéger cette ressource apparaît donc capital pour assurer, d'une part la sécurité alimentaire et d'autre part des revenus à des dizaines de milliers d'Ivoiriens. A l'instar des autres animaux du globe, les poissons vivent en étroite relation avec une myriade de micro-organismes (bactéries, virus, protozoaires, etc.) qui résident principalement dans leur tractus digestif et sur la peau, et forment, ce qu'on appelle le microbiome. Toutes les recherches conduites depuis quelques années sur le microbiome animal, semblent converger pour montrer le rôle primordial que le microbiome joue pour la survie et la croissance de leurs hôtes, en assurant nombre de fonctions essentielles telles que la nutrition, la digestion ou encore la lutte contre les pathogènes environnants. Chez les poissons de la famille des thonidés, la composition et le rôle du microbiome restent totalement inconnus. Aucune information n'existe sur la nature pathogène et/ou bénéfique des populations bactériennes et virales qui composent leur microbiome, ni sur celles susceptibles d'affecter la santé humaine, par la consommation du thon. Par ailleurs, les relations écologiques (synergiques ou antagonistes) qui existent entre les différents micro-organismes du microbiome du thon, et qui sont susceptibles dans certaines circonstances de favoriser ou réprimer certains groupes clé pour l'hôte, demeurent-elles aussi inconnues. C'est le cas notamment des bactéries productrices d'histamine (BPH) naturellement présentes chez le thon, faiblement abondantes et peu actives lorsque le poisson est encore vivant mais qui, post mortem , sont capables de proliférer dans les chairs et provoquer de sévères d'intoxications alimentaires chez l'Homme. Comprendre les processus écologiques qui régissent le développement de ces BPH mais aussi des principaux groupes de micro-organismes (pathogènes et commensaux) au sein du microbiome du thon constitue l'objectif majeur de ce projet qui se propose d’aborder à la fois des questions nouvelles en écologie microbienne et des questions plus appliquées en lien avec les filières ivoiriennes de la pêche thonière, la santé publique, et la biodiversité marine. Ces questions sont précisément au centre des préoccupations du projet MOSANE qui, pour la première fois vise à caractériser génétiquement et fonctionnellement le microbiome chez trois des principales espèces de thonidés pêchés (eg, thons listao, albacore et patudo), débarquées et commercialisés en Côte d'Ivoire.Unités IRD impliquées
5R24800 : MARBEC
Institutions membres
LNSP : Laboratoire national de santé publique
CRO : Centre de recherches océanologiques
UPGC : Université Péléforo-Gbon-Coulibaly
Responsable(s)
Mme. xCorrespondant
M. X
Disciplines scientifiques
Sciences de la Terre et de l'univers, espace Chimie PhysiqueThématiques de recherche
Quatre actions prioritaires ont été identifiées : Examiner la composition taxinomique à haute résolution du microbiome cutané et intestinal de ces trois espèces, chez des individus adultes et juvéniles, mâles et femelles, Isoler et caractériser génétiquement et fonctionnellement les principales souches de BPH spécifiques des thons étudiés, Étudier chacune des étapes microbiologiques qui conduisent à la production d'histamine depuis la capture des thons jusqu'à leur mise en conserve, et Isoler, et décrire les virus spécifiques de ces BPH pour des tests préalables en thérapie phagique, comme moyen de lutte contre la prolifération de celles-ci, et les intoxications alimentaires. Résolument multidisciplinaire, MOSANE rassemble des thématiques complémentaires telles que la microbiologie, l'écologie, la génomique, la pêche et la santé. Ce programme regroupe un consortium de 16 scientifiques appartenant à trois instituts ivoiriens : le Centre de Recherches Océanologiques d'Abidjan (CRO), l'Université Peleforo Gbon Coulibaly de Korhogo (UPGC), et le Laboratoire National de Santé Publique à Abidjan (LNSP). Trois UMRs françaises participent également à ce programme (eg. MARBECMontpellier, URMITE-Marseille et AD2M-Roscoff).
Nom officiel | Type de partenariat | Pays |
---|---|---|
Centre de recherches océanologiques | Institution membre Sud | Côte d'Ivoire |
Laboratoire national de santé publique | Institution associée Sud | Burkina Faso |
Université Péléforo-Gbon-Coulibaly | Institution membre Sud | Côte d'Ivoire |
Centre national de la recherche scientifique - France | Partenaire lié | France |
Institut de recherche pour le développement | Partenaire lié | France |
Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer | Partenaire lié | France |
Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement | Partenaire lié | France |
Université de Montpellier | Partenaire lié | France |
Code IRD | Sigle | Implication |
---|---|---|
5R24800 | MARBEC | Porteuses principales |